20.6.12

H1RUN2

C'est à partir d'aujourd'hui que le second tome de la bande dessinée "La grippe coloniale" est disponible dans toutes les bonnes librairies. Si, si !



26.5.12

Admen

Ce petit blog s'éteint, sans regret ni rien. Il m'aurait paru indélicat de le supprimer sans un petit mot de remerciements pour vos visites, voire sans une chanson, même ridicule. Mais je ne vais pas me la jouer non plus : allez, zou, bisous !









7.5.12

Beau travail

République française, 6 mai 2012.

2.4.12

Et pendant ce temps-là, dans l'ascenseur.

Je vais probablement m'en lasser au bout d'un moment, mais sans me précipiter. Hurry hurry - soi-disant -, par Jessie Baylin.

24.3.12

Un peuple à la mer

VOUS N'ETES PAS ICI


Les Chagossiens ont le coco dur : ils n'ont de cesse de réclamer la possibilité de s'installer... chez eux, notamment sur l'île de Diego Garcia, achetée à l'île Maurice par la Grande-Bretagne, puis louée par cette dernière aux Etats-Unis qui en ont fait leur base militaire de l'océan Indien. 

Les Chagossiens ont été déportés pour ce faire aux Seychelles et à l'île Maurice, où ils survivent en paria. 

Ils lancent une nouvelle bouteille à la mer, via une pétition en ligne sur le site de la Maison Blanche elle-même. Faisons-la déborder de signatures, oté !


7.3.12

Walid Husayin est rentré chez ses parents


Au détour d'une dépêche de l'agence de presse AP au Moyen-Orient, je dispose - enfin - de quelques nouvelles de Walid Husayin, ce garçon-coiffeur palestinien, dont nous apprenions en décembre 2010 l'arrestation par les forces (dites) de sécurité palestiniennes. Pour mémoire, il avait été dénoncé par le gérant du cyber-café où Walid gérait avec véhémence blog et autre site anti-islamiques (de chez lui, ce n’était plus possible, ses parents l’avaient déjà eu mauvaise).

La mobilisation à l'international avait été relativement discrète autour de son arrestation, mais quand même suffisante pour obliger les « autorités palestiniennes » à rendre des comptes, et donc de prétendre à l'époque que Walid Husayin n'avait été arrêté que pour son propre bien; sa vie étant menacée par jusqu'à sa propre famille affirmait alors un porte-parole qui, à défaut d'un Etat souverain, ne manquait pas d'air. Un concept d'arrestation humanitaire en quelque sorte, plein d'avenir, comme on va le découvrir par la suite.

D'après la journaliste Diaa Hadid de l'agence AP donc - l'article est disponible (en anglais) ici sur son blogue - Walid aurait croupi plus de neuf mois dans les geôles, dont quatre à « l'isolement complet » et où, selon ses déclarations à Human Rights Watch, « he was shackled for long periods and so harshly beaten that he vomited blood » (je vous laisse le soin de traduire). 

Finalement libéré sous caution en août 2010, il a été condamné ensuite, bel et bien pour « blasphème » à trois ans avec sursis. Un sursis tout à fait relatif puisque Walid Husayin serait régulièrement arrêté et emprisonné de façon arbitraire, subissant à l'occasion de l'une de ces arrestations des mauvais traitements. Le porte-parole (un autre?) des « Forces de sécurité palestinienne » a déclaré ne pas être au courant de tels harcèlements.

Walid Husayin, 28 ans, reclus chez ses parents, se dit à bout de force.

17.2.12

Le vingt-deux à Asnières

 

Ce n’est pas parce que je mets peu d’enthousiasme à voter pour un candidat à la présidentielle que je n’en aurai pas dans l’acte d’aller voter, au prétexte, comme j'ai pu l'entendre, qu’une fois de plus « je vais devoir voter contre quelqu’un plutôt que pour. »

Au fond, avoir de l’enthousiasme pour un candidat à la présidentielle me semble relever finalement, je ne suis pas certain d’exagérer - vade retro point de Godwin ! - d’un certain désir de totalitarisme. En revanche, voter sans enthousiasme pour quelqu’un(e), c’est aussi affirmer qu’en matière de politique, de citoyenneté, il n’est de toute façon jamais bon de laisser trop de sa part aux cochons.  

C’était avec beaucoup d’enthousiasme que j’avais déjà voté contre Sarkozy il y cinq ans. C'est avec un enthousiasme renforcé à l'épreuve de son quinquennat que je vais donc devoir remettre ça, et voter, enthousiaste comme un Asnièrois, pour François Hollande !
Pour mémoire, le premier tour de l'élection présidentielle aura lieu le dimanche 22 avril 2012. C'est assez facile de s'en souvenir puisque ce sera le lendemain de Bordeaux-OM (33è journée de ligue 1 ; cochez 2).


Mise à jour du 7 mai 2012 
Le pronostic footballistique était foireux. Mille excuses, c'est bien 1 qu'il fallait cocher.Sinon ça, François Hollande a donc été élu hier (le 6 mai 2012) président de la République française : on a donc une chance de bien figurer à l'Euro. 




16.2.12

Dieu ne croit plus en nous



Je ne vais pas me payer de mots, mais vous inviter, si ce n'est déjà fait, à voir toutes affaires cessantes la trilogie "Welcome in Vienna" du feu cinéaste autrichien Axel Corti, disponible depuis novembre dernier sur grand écran;  prévoir pour ce faire environ trois fois deux heures. Les deux premiers volets, "Dieu ne croit plus en nous" et "Santa Fé" sont pour ainsi dire inédits en France, le troisième, qui donne son titre à la trilogie, avait été le seul à y être distribué dans les années quatre-vingts du siècle dernier. Ils restent encore quelques salles en France pour ce faire, franchement, prenez le train(l'avion) si nécessaire.


Contrairement à ce que laisse penser l'image ci-dessus, le film est d'un format carré, au noir & blanc bien moins "piqué" (et ce n'est pas plus mal) : j'espère juste que cet extrait n'est pas annonciateur d'une version DVD douteuse à venir (oui, il n'y a pas encore de DVD à ce jour, d'où le train).


2.2.12

Pourquoi une revue ?

En septembre 2011 au Monfort, Cassandre fêtait ses 15 ans.

Cette interrogation sera l'objet d'un "Grand débat" ce lundi 6 février 2012 à 19h30 au MOTIf, l'observatoire du livre et de l’écrit en Ile de France (si si, ça existe, au 6 villa Marcel-Lods, passage de l’Atlas, Paris 19è, métro Belleville) avec Patricia Osganian, membre du comité de rédaction de Mouvements et André Chabin, animateur du réseau Ent’Revues et l'équipe de Cassandre/Horschamp




"Les revues sont l’émanation d’une recherche collective, elles ont joué dans notre pays un rôle très important dans le débat intellectuel et politique et la construction d’une culture commune. Quelle nécessité à l’origine de la création des revues Cassandre/Horschamp en 1995 et Mouvements en 1998? Pourquoi avoir choisi cette forme particulière? Quel rôle doivent jouer les revues dans le nécessaire travail de résistance et d’invention culturelle?

Il est demandé gentiment de prévenir de sa présence à resa@horschamp.org

27.1.12

Vwazin i akout' a nou !


Ah mais on en trouve des perles sur le net quand on cherche un brin : on écoutera l'actrice réunionnaise Rachel Pothin lire, entre autres, ici un extrait du roman de Pierre-Louis Rivière "Note des derniers jours" (Orphie éditions) et un extrait de la pièce d'Emmanuel Genvrin "Lepervenche" (avec en bonus track le célébrissime "Ti train" chanté par le regretté Arnaud Dormeuil). Vos oreilles en redemanderont.

24.1.12

E la nave non va più


Jean-Luc Godard n’a pas voulu, selon Télérama, commenter la « coïncidence » : le Costa Concordia avait été, avec une station-service Suisse et un lama, l’une des grandes vedettes de son dernier film en date, « Film socialisme ». Un prétexte comme un autre pour placer dans ce blogue, un titre en italien (grazie mille Silvia !) et une bande annonce du film de Godard, ne lui en déplaise.



A noter aussi pour les amateurs de croisières méditerranéennes, s’il en reste, la suggestion de visionnage d’un autre film de belle envergure, « Um filme falado » (Un film parlé) de Manoel de Oliveira.





Et, bien sûr, en mémoire du maestro italien, cet extrait de "E la nave va". 

19.1.12

"Chin" sur France Ô, c'est la "fèt sinwa" !


France Ô diffusera dans la nuit de ce samedi 20 au dimanche 21 janvier, peu après minuit, une captation de l'opéra Chin du Théâtre Vollard. "Chin" pour "chinois" - donc on prononcera "chine" - surnom de Paul Vergès jeune, grand manitou en devenir de l'île de la Réunion (il en aura été longtemps le président de la Région); oui, ce même Paul Vergès, dont Jacques Vergès (l'avocat) est le frère, qui eut le privilège de présider le Sénat le 1er octobre 2011, quand celui-ci rebasculait - enfin - à gauche.



A l'heure de la décolonisation dans le monde, le jeune Paul Vergès s'associe avec un vieux pétainiste pour sauver l'usine de ce dernier des griffes du "gran kapital", rassemblant ouvriers et petits planteurs, et lancer subséquemment son parti communiste pays. Des larmes, du sang, des pleurs, des femmes, des jeeps, des jupes : un opéra "Mad Men" sur une composition de Jean-Luc Trulès qui confirme depuis le premier opéra du théâtre Vollard, "Maraina", une belle ambition et une maîtrise musicale de plus en plus époustouflante. "Cours Semitane ! Cours..."



Le seul petit bémol, c'est l'heure - minuit quarante - de la programmation ; certes pas complètement insupportable en Zoreillie, mais 3h40 du matin pour La Réunion, ce n'est pas gentil. Dommage, parce que l'opéra est diffusé dans le cadre de l'émission "Multiscenik" présentée pourtant comme suit : "C’est votre rendez-vous avec le spectacle vivant tous les dimanches soirs à 21.35 [souligné par nos soins] sur France Ô ! Depuis 2008, ce programme propose du spectacle vivant[sic] aux téléspectateurs. Il est présenté par Greg Germain, qui, avec Axe Sud, est chargé de la programmation et de la production exécutive de la seule case qui diffuse du spectacle vivant en prime time toutes les semaines."

Bon. Quand bien même on apprendrait que la diffusion de cet opéra ne tiendrait, mettons, qu'à son titre et à la proximité du nouvel an chinois, cela ne nous empêchera pas de veiller la télé, même "in vié lèr" ! Des informations complémentaires ici et .



Compte-rendu de diffusion (24.01.2012)

On ne sera pas bégueule :  les moyens mis en œuvre par France Ô pour la captation de cet opéra réunionnais ont été franchement à la hauteur. Sobre, efficace, la mise en scène de Greg Germain ne souffre, parce qu’il faut quand même pinailler, que de quelques contre-plongées ni heureuses, ni nécessaires, symptômes d’un filmage qui se voulait probablement « cinématographique » : du coup, dans des plans moyens, on va parfois jusqu’à étêter les personnages et/ou leur couper les pieds, comme pour refuser au téléspectateur le plateau de la scène. Quelques ellipses surprendront le spectateur des représentations réunionnaises ou parisiennes ; les petits morceaux délicieux de musiques quasi concrètes que Jean-Luc Trulès nous a gratifié  en guise de transitions ont été supprimés au montage pour cette diffusion à la télévision. On espère que la version du DVD  sera un peu plus généreuse en la matière. Il est à noter que les chanteurs n’ont pas eu à souffrir des « gros plans » ou plans rapprochés, bien au contraire, et ce n’était pas la moindre des émotions que de redécouvrir des visages aussi rayonnants que celui de la soprano malgache Holy Razafindraka par exemple.

[crédit photo : Ph. Moulin]