24.3.12

Un peuple à la mer

VOUS N'ETES PAS ICI


Les Chagossiens ont le coco dur : ils n'ont de cesse de réclamer la possibilité de s'installer... chez eux, notamment sur l'île de Diego Garcia, achetée à l'île Maurice par la Grande-Bretagne, puis louée par cette dernière aux Etats-Unis qui en ont fait leur base militaire de l'océan Indien. 

Les Chagossiens ont été déportés pour ce faire aux Seychelles et à l'île Maurice, où ils survivent en paria. 

Ils lancent une nouvelle bouteille à la mer, via une pétition en ligne sur le site de la Maison Blanche elle-même. Faisons-la déborder de signatures, oté !


7.3.12

Walid Husayin est rentré chez ses parents


Au détour d'une dépêche de l'agence de presse AP au Moyen-Orient, je dispose - enfin - de quelques nouvelles de Walid Husayin, ce garçon-coiffeur palestinien, dont nous apprenions en décembre 2010 l'arrestation par les forces (dites) de sécurité palestiniennes. Pour mémoire, il avait été dénoncé par le gérant du cyber-café où Walid gérait avec véhémence blog et autre site anti-islamiques (de chez lui, ce n’était plus possible, ses parents l’avaient déjà eu mauvaise).

La mobilisation à l'international avait été relativement discrète autour de son arrestation, mais quand même suffisante pour obliger les « autorités palestiniennes » à rendre des comptes, et donc de prétendre à l'époque que Walid Husayin n'avait été arrêté que pour son propre bien; sa vie étant menacée par jusqu'à sa propre famille affirmait alors un porte-parole qui, à défaut d'un Etat souverain, ne manquait pas d'air. Un concept d'arrestation humanitaire en quelque sorte, plein d'avenir, comme on va le découvrir par la suite.

D'après la journaliste Diaa Hadid de l'agence AP donc - l'article est disponible (en anglais) ici sur son blogue - Walid aurait croupi plus de neuf mois dans les geôles, dont quatre à « l'isolement complet » et où, selon ses déclarations à Human Rights Watch, « he was shackled for long periods and so harshly beaten that he vomited blood » (je vous laisse le soin de traduire). 

Finalement libéré sous caution en août 2010, il a été condamné ensuite, bel et bien pour « blasphème » à trois ans avec sursis. Un sursis tout à fait relatif puisque Walid Husayin serait régulièrement arrêté et emprisonné de façon arbitraire, subissant à l'occasion de l'une de ces arrestations des mauvais traitements. Le porte-parole (un autre?) des « Forces de sécurité palestinienne » a déclaré ne pas être au courant de tels harcèlements.

Walid Husayin, 28 ans, reclus chez ses parents, se dit à bout de force.